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Les projets de la FFtri pour améliorer la pratique du triathlon

JACKY BAUDRAND fftri2018Licences, règlementation, épreuves et natation dans la Seine, challenge longue distance... Jacky Baugrand, le vice-président en charge de la communication de la Fédération française de triathlon fait le point sur les évolutions en cours sur la planète triathlon.

Pour la Fédération, le développement des épreuves enchaînées et l'attrait pour leur pratique nécessitent de les rendre plus lisibles et accessibles. Retour sur la stratégie fédérale.

 XL Tri : La FFtri a étudié le problème de licence lorsque un triathlèthe veut participer à une épreuve de natation, de cyclisme ou de course à pied et qu'il doit disposer d'une autre licence. Où en êtes-vous sur ce projet ?

Jacky Baugrand : à ce jour, nous avons pris des contacts avec les autres fédérations (FFN, FFC et FFA). Des échanges nous ont permis de mettre en commun nos problématiques respectives. Car, la réflexion ne s'arrête pas à la seule question tarifaire d'avoir à payer plusieurs licences (ou pass-journée) pour un triathlète qui veut aller sur les épreuves de chaque discipline ou, à l'inverse d'un licencié en natation, cyclisme ou athlétisme qui souhaite concourir sur un triathlon...

La question est importante car de telles passerelles peuvent contribuer à l'ensemble des pratiques et nous permettre de mutualiser, par exemple, certaines épreuves. Il faudra maintenant définir les modalités de futurs partenariats. La concertation engagée me semble cependant de bon augure pour rapprocher nos points de vue.

MM. Lescure et Bigot ont eu des contacts d'excellente qualité avec leurs homologues des autres fédérations. Je suis optimiste sur le fait que, pour les licenciés, nous trouvions un aboutissement favorable. Et des triathlètes pourraient par exemple participer à la saison de cross-country, sans complication. Nous visons cette évolution pour l'année prochaine.

 XL Tri : cela s'inscrit-il dans la démarche de simplification des certificats médicaux ?

JB : oui, pourquoi représenter une certificat médical, en compétition, pour une autre discipline qui présente des contraintes physiques analogues ? C'est le sens des dernières réformes. Le ministère du Sport est attentif à continuer de faire évoluer le recours aux certificats médicaux pour la pratique sportive.

C'est le cas notamment de la distinction des certificats pour la pratique du sport en loisir ou celle en compétition. Des participants sont ainsi refusés sur des épreuves pour que les clubs organisateurs ne soient pas exposés en cas d'accident...

Pour l'instant, nous mettons tous les éléments sur la table et nous voyons comment elles peuvent être réglées collectivement dans l'intérêt des licenciés. Mais aussi dans le cadre du développement de la discipline.

XL tri : côté événementiel, quel bilan faites-vous de l’organisation cette année d’une étape de D1 à l’occasion du triathlon de Paris ?

JB : organiser l’une des cinq étapes du circuit de triathlon de division 1 à Paris est un signe fort pour la mise en avant de notre discipline. C’est aussi l’occasion de préparer le terrain des Jeux Olympiques 2024 à Paris.

Nous prévoyons de tester un parcours parisien. Mais l’organisation de la world cup est un autre débat. Il faudra en tout état de cause nous repositionner avec une épreuve natation et des internationaux…

XL Tri : avec l’organisation de la partie natation dans la Seine ?

JB : L’objectif est effectivement un retour de la natation dans la Seine. Celui-ci est annoncé pour 2022 et nous voulons coupler une épreuve de haut niveau avec l’épreuve open, qui compte 68% de non licenciés. Cette forte participation témoigne de l’intérêt que suscite le triathlon.

Les JO sont clairement annoncés dans la Seine. Les collectivités et les acteurs publics font ce qu’il faut pour améliorer la qualité de l’eau en amont comme sur la section parisienne de la Seine. Et, nous devrions avoir une ou deux années pour en tester la qualité avant 2024. En attendant, l’organisation du triathlon de Paris, dans le bassin de la Villette, nous permet de sécuriser la partie natation.

XL Tri : la règlementation du triathlon, et des épreuves associées comme le raid ou le swimrun, évolue en permanence. Qu’est-ce qui sous-tend les orientations fédérales ?

JB : nous réalisons effectivement une révision des règles, chaque année, pour les adapter à la pratique. Les évolutions 2019 sont en cours d’examen et nous devrions les finaliser en fin d’année.

Mais, généralement, les orientations que nous prenons avec les membres de la commission qui sont souvent organisateurs d’épreuves, visent la cohérence avec la règlementation internationale. L’idée étant que les participants à des épreuves dans différents pays ne soient pas pris de court par des règles différentes. La finalité tient réellement à la lisibilité et à la compréhension de ces règles.

XL Tri : avez-vous d’autres projets d’évolution pour 2019 ?

JB : nous réfléchissons à la création d’un challenge ouvert à tous les triathlètes ayant participé à au moins une épreuve aux formats L ou XL. L’idée serait que ce classement national soit mis en place au début de la saison 2019. Les règles devront être définie à la fin de cette année…

À lire aussi sur le challenge 2019 : Triathlons longue distance L et XL : la FFtri lance un challenge national en 2019

XL Tri : quelle perspective voyez-vous pour le triathlon et les épreuves enchaînées pour les années à venir ?

JB : depuis que le triathlon est inscrit aux JO, nous avons une exposition olympique. Et l’organisation à Paris des JO 2024 l’accentueront.

Mais il ne faut pas oublier les autres disciplines : duathlon, aquathlon, bike and run, triathlon, des neige, ou plus récemment le swimrun et les raids… Ce sont en tout 14 disciplines que nous fédérons, organisons et promouvons. Cela brouille malheureusement la visibilité de notre sport.

Nous travaillons donc à la mise en place d’un logo spécifique pour chaque discipline enchaînée.

Plus globalement, notre préoccupation est que chaque participant puisse prendre du plaisir en s’exerçant sur nos épreuves. Cela en toute sécurité. C’est comme ça que nous contribuerons à l’attractivité de notre sport et à son développement.